Des agriculteurs bio
investis dans la
revitalisation des sols
Des citoyens engagés
Des chercheurs
Des acteurs locaux
L’association des Décompacté.e.s de l’ABC, c’est l’histoire d‘agriculteurs, de chercheurs, d’acteurs territoriaux et de citoyens ouverts d’esprit et engagés autour d’un projet commun : échanger, se former, expérimenter et innover pour développer ensemble l’agriculture de demain, l’Agriculture Biologique de Conservation des sols !
Ensemble, nous relevons le défi de la responsabilité de l’agriculture dans le réchauffement climatique !
L'histoire de l'association des décompactés
Se rassembler pour travailler le sujet de l’Agriculture Biologique de Conservation au sein d’un réseau national s’est imposé comme une évidence ! L’approche du sujet implique à la fois de la prudence, de la modestie et de l’humilité mais aussi un brin de folie, de la créativité et une grosse dose d’ouverture d’esprit. C’est de là que vient l’idée de la décompaction des cerveaux : l’idée des décompactés du cerveau de l’ABC ! Cette idée pour faire ressortir la nécessité absolue de la prise de recul sur ces pratiques, pour les faire évoluer de manière durable et en réelle adéquation avec soi-même.
Ce réseau se caractérise par :
- A. Une ouverture d’esprit : « penser autrement, changer de perspectives »
- B. La mise en oeuvre appliquée d’expérimentations : « pas d’omelette sans casser des oeufs »
- C. Le partage de valeurs : l’innovation, la transparence et l’échange.
L’association « les Décompacté.es de l’ABC » a pour objet d’animer ce réseau et de vulgariser ses avancées en matière d’Agriculture Biologique de Conservation des sols.
Nous souhaitons donc ouvrir des perspectives, co-créer des solutions économiques, écologiques et socialement acceptables pour sortir par le haut de la situation agricole actuelle, en cohérence avec les valeurs affichées et en développant autonomie et résilience.
La dynamique d’échange de l’association privilégie l’utilisation de l’intelligence collective et du co-développement.
Pour ce faire, nous avons établi un cadre de travail cohérent avec ces valeurs :
Les membres agriculteurs·trice·s :
- A. Sont labellisés en agriculture biologique
- B. Sont membres de groupes d’échanges locaux et/ou nationaux
- C. S’engagent à faire des essais et à en communiquer les résultats au sein de l’association
L’association prête la plus grande attention à :
- A. Suivre et valider les expérimentations de ses membres en Agriculture Biologique de Conservation
- B. Diffuser des données contextualisées des résultats des expérimentations menées
- C. Effectuer un travail de formation et d’information visant à « décompacter en profondeur les cerveaux plutôt que les sols ».
L'histoire de l'association, c'est aussi leurs histoires !
Julien Guéneau et associés, Gaec les Jonquilles en Vendée
Le GAEC des Jonquilles compte 3 associés et 2 salariés sur 200 ha, et organise la production de 130 vaches laitières, céréales et pommes de terre, en bio, en valorisant itinéraires et organisations très innovants. Toutes les actions sont développées collectivement.
Chaque associé est engagé dans plusieurs organisations collectives : les CUMA, le GAB85, les Groupes de Développement Agricole, .… et les Décompacté.e.s de l’ABC ! Ces structures ont innové dans de nombreux domaines.
Les CUMA investissent dans des matériels permettant de faire bouger les itinéraires techniques vers de la réduction de travail du sol (semoir de semis direct, compil, fraise, rouleau FACA, faucheuse andaineuse à céréales, etc.).
Le GAEC les Jonquilles teste tous les ans de nouveaux itinéraires techniques qu’il valide sur des micros essais parcelle avant de les généraliser dans son système. Le GAEC les Jonquilles a permis de valider des itinéraires très innovants de mise en culture de maïs en particulier avec le travail à la fraise. Leur expérience est venue valider ces pratiques testées également chez d’autres pionniers de l’ABC.
Julien est associé depuis 9 ans et prépare la sortie de ses associés qui vont prendre la retraite par l’accueil d’un nouvel associé recherché très activement. Le GAEC des Jonquilles confirme que l’équilibre économique en ABC est plus facile en élevage, et dégager des revenus corrects pour 5 personnes sur 200 ha pourrait devenir un modèle de “régénération” de notre agriculture, modèle qui n’est possible que par la dynamique des réseaux collectifs en place sur les territoires.
Solène et Romain du GAEC les Essards
Solène et Romain étaient restaurateurs, passionnés de bons produits et ils sont devenus producteurs. Itinéraire particulièrement bien accompagné : BPREA « maraîchage » pour Solène et “paysan boulanger” pour Romain. Ils travaillent 3 ans à l’Essor Maraicher, espace test agricole de Gaillac, pour se faire la main et valider leurs orientations, se faire accompagner, ne pas se lancer seuls, trouver les clients, et trouver une ferme ! Aujourd’hui installés près de Cordes dans le Tarn, les serres sont montées, l’irrigation est en place, le champ se rempli progressivement. Romain a fait ses 2 premières moissons, produit des champignons et transforme ses céréales en pâtes. Les marchés de Solène sont bien lancés…
Denis Albenge et François Coutant
Décompactés adhérents de la première heure, Denis produit du lait et François élève moutons et canards. Tous deux faisaient leurs céréales en semis direct /glyphosate au top depuis 15 ans. Il y a 5 ans, forts de leur expérience de la vie apportée à leurs sols très pauvres et difficiles, très confiants dans les réseaux Agriculture de Conservation de la région, ils passent en bio. Les réseaux répondent présents : Agro d’Oc développe des CETA 100 % bio et accompagne le développement de l’AC en AB. Ils ont mis au point, avec Denis Vicentini, l’Orbis : rouleau génial pour maîtriser les couverts végétaux et les désherbages en bio. Cette collaboration permet d’élargir la gamme des matériels ABC chez les viticulteurs et les maraîchers.
La famille Haelewyn, maraichers “sols vivants”, éleveurs bios et animateurs des milieux associatifs
Guillaume est le fils de Gilles et Florence, éleveurs laitiers conventionnels en Normandie. Il sort de l’école d’ingénieurs agricoles d’Angers, et suite à un grave accident de la vie il décide de se consacrer à “bien nourrir les gens en prenant soin de la planète” ! Il devient membre très actif du réseau MSV (maraichage sols vivants) et participe à de nombreuses formations et rencontres du réseau décompactés depuis son origine. Et cerise sur le jardin, ses avancées techniques sont prometteuses de prochaines innovations en grandes cultures…
Les parents, Florence et Gilles, passent en bio (Gilles regrettant de ne pas avoir assez de temps avant la retraite pour se passionner pour cette aventure !). Les vaches profitent de pâturages tournants très productifs, et il plante des centaines d’arbres au milieu des champs. Un atelier de transformation du lait est créé.
Oriane, la petite dernière de la tribu, ingénieure agricole ou plutôt “écologie” (spécialiste du zéro déchets) anime sur le site de la ferme un tiers lieu, l’Arbre, qui accueille enfants et jeunes, propose des animations et des réflexions sur nos consommations, nos envies, nos projets. Oriane anime et participe à toutes nos rencontres décompactées, elle nous ouvre à une agriculture ouverte et citoyenne.
Luc et Philippe : Napagèse, du bio au semis direct
Luc et Philippe sont éleveurs associés de blondes d’Aquitaine en vente directe et en bio depuis 20 ans (depuis les crises de la vache folle). Le réseau local d’entraide en Cuma qui interroge sur la vie du sol et les expériences de semis direct en conventionnel les interpellent. Ils se lancent “sans filet”, sèment maïs et soja bio en direct sans travail de sol et se trouvent en grande difficulté après quelques années de mauvaises récoltes. Les voisins et collègues passent en bio de leur côté et, ensemble, ils décortiquent un à un, plus objectivement, les obstacles pour réussir en ABC. L’équipe découvre, en même temps que les rencontres décompactées, les difficultés de cette nouvelle agriculture à construire. Les échanges avec les autres pionniers valident surtout les impasses de leurs essais. Il apparaît vite qu’il faut trouver des compétences scientifiques pour comprendre ces “échecs réussis” et progresser. Savoir ce qui ne marche pas, c’est bien, mais pas très longtemps ! Le temps passé en formation se compte en dizaines de journées chaque année. Aujourd’hui, Napagèse compte quatre associés : Anne-Sophie, Florence, Luc et Jean-Benoit, producteurs bios de légumes, de céréales, et de foin de luzerne dans un système agronomique maitrisé et toujours en évolution…